jeudi 9 juillet 2015

Nouveau Projet

Bonjour tout le monde !

Je reviens aujourd'hui non pas pour reprendre le blog en main mais pour vous annoncer la naissance d'un nouveau projet sur une autre plateforme. 

Au lieu de faire des critiques de films et de livres, je vous propose dès maintenant d'aiguiser votre culture générale autour d’œuvres (films, livres, séries, musique...) dans des vidéos courtes (enfin j'espère) sur Youtube.

Ça vous intéresse ? Je vous laisse donc découvrir Mad Mew avec le premier épisode ci-dessous  ↓ 
 

  

N'hésitez pas à y jeter un œil et à partager votre avis, ça me ferait très plaisir ;)  

mardi 1 juillet 2014

Qu'est-ce qu'il se passe ?

ça fait maintenant plus de deux mois que je n'ai pas écris d'avis et que je n'ai pas mis mon blog à jour donc une mise au point s'impose parce que vous êtes mes lecteurs et que ne pas donner de mes nouvelles serait un manque de respect envers vous.

La raison pour laquelle le blog est en stand-by n'a rien à voir avec mon emploi du temps et rien à voir avec une mauvaise expérience qui m'aurait découragé. Je n'écris plus d'articles parce que j'ai perdu la motivation.

J'ai tenu ce blog régulièrement plus d'une année et je ne suis pas peu fier de ce que j'ai créé mais il est venu un temps où je me suis demandé si j'étais entièrement satisfait et la réponse est non.

Écrire des avis a été une très bonne expérience mais au bout d'un moment, j'ai commencé à me lasser. Je ne dis pas que ce devrait le cas de tous ceux qui tiennent ce genre de blog ou de vlog, c'est génial que vous aimiez ce que vous faites jour après jour mais personnellement, je n'ai plus l'envie et la motivation que j'avais pu avoir avant.

 Ainsi, j'ai préféré faire une pause pour ne pas bâcler le travail et que vous voyiez la perte de qualité. Ce serait vous manquer de respect, vous qui prenez le temps de lire mes chroniques. 

Pour être un peu plus concret dans mon explication, pendant cette période de deux mois où je ne me suis pas connecté, je n'ai ressenti ni manque ni regain de motivation. C'est horrible mais c'est comme ça : la blogosphère ne m'a pas manqué. Peut-être que j'ai fait une overdose à un moment ou peut-être que cette période où je tenais des blogs est révolue, je ne saurais vous répondre. Lire des livres et voir des films sans me demander ce que j'allais en dire ne m'a pas dérangé, c'était même reposant étant donné que je n'ai jamais été vraiment submergé par les émotions avec un livre, un film, une série ou une musique. 

Attention, je ne dis pas que j'arrête définitivement ce blog.
Vu qu'il reste des romans reçus en partenariat avec Gallimard Jeunesse, je remplirai ma part du contrat en publiant des avis sûrement sous forme de mini-chronique. Ensuite, le blog continuera sa pause et... Je n'en ai aucune idée. Je ne sais pas si je continuerai ou si j'arrêterai définitivement. Seul le futur connaît la réponse. 

Néanmoins, si ce blog venait à se terminer. Je tenais à vous dire que ce fut une expérience très agréable, j'ai fait de belles découvertes et j'ai passé de très bons moments sur The Strange Guy's Library. Je ne regrette pas du tout d'avoir commencé les critiques de films et je n'oublierai pas ce que j'ai créé ces derniers mois. J'espère que vous avez pris autant de plaisir à visiter ce blog que j'ai pris de plaisir à le créer et l'entretenir. Ce qui arrive n'est absolument pas de votre faute, vous n'avez rien à vous reprocher, rien du tout. Vous êtes la raison pour laquelle je n'ai pas arrêté plus tôt.

 Je mentirais si je vous disais que je reviendrai quoiqu'il arrive, sous ce format en tout cas. Je ne sais pas plus que vous ce qu'il adviendra mais quelque soit la finalité, mon départ ou mon retour se fasse en douceur.

Je vous souhaite le meilleur pour la suite et j'espère qu'on se reverra un jour.

Au Revoir  

Pretty Skull

dimanche 20 avril 2014

Dans l'ombre de Mary

Durée : 2h05min
Réalisé par John Lee Hancock
Avec Tom Hanks, Emma Thompson, Ruth Wilson ...
Genre : Biopic
Nationalité : Américain , britannique
Synopsis :

Inspiré de faits réels, le film raconte l’histoire extraordinaire et méconnue de la création du film Mary Poppins. C’est aussi l’histoire de la relation houleuse qu’entretinrent le légendaire Walt Disney et l’auteure P.L. Travers, une relation si tendue que le film faillit bien ne jamais voir le jour…







Avis :


Dans l'ombre de Mary est un film dans lequel je n'ai trouvé qu'un défaut et ce défaut est minime : il y a un petit peu trop de lumière pour moi ! C'est tout ce que j'ai de négatif à dire à son sujet.

Tom Hanks et Emma Thompson sont fantastiques tout autant que les autres acteurs. Je ne connaissais pas PL Travers et Walt Disney personnellement donc je ne serais pas capable de vous dire s'ils ont bien été repris mais ils m'ont parus humains et j'ai vraiment eu l'impression d'avoir à faire à de vrais personnes.

Bon, si un biopic est fidèle (je ne connaissais absolument pas l'histoire que ce film raconte), le scénario n'est pas forcément très dur à réaliser mais franchement, toute cette histoire est extraordinaire. 

Le film ne suit pas d'ordre chronologique particulier et alterne le présent au moment de l'action et des flash-back sur une famille d'origine britannique installée en Australie du début du XXe siècle. La manière dont les scènes s'enchaînaient était très intéressante, tout d'abord pour la transition et ensuite, certaines réactions de PL Travers trouvent une explication un peu plus loin.

PL Travers est un personnage complexe et attachant, de prime abord, elle paraît très froide et peu chaleureuse (même si certaines de ses répliques sont excellentes), plus on avance dans le film, plus elle s'ouvre et on comprend les raisons qui la rendent si pointilleuse sur l'adaptation de son film.

J'ai adoré Ralph (son chauffeur) et la relation qu'ils partageaient. Un peu comme Levi de Fangirl (références à revoir, je sais), c'est la bonté personnifié et son parcours personnel ne fait pas de lui un personnage comme on n'en voit que dans les dessins animés.

Je ne sais trop quoi penser de Walt Disney. Tout d'abord il m'a paru trop gentil dans le film, c'est un PDG d'une entreprise énorme. Mais en lisant sa biographie, on apprend que c'est un homme simple parti de peu et dont faire des films est le principal objectif donc je ne trouve pas son air enjoué familial faux.

Si vous ne le saviez pas encore, j'adore les films vintages, j'entends par là des films récents qui se déroulent dans une époque passée, le XXe en particulier. Là encore, la décoration et les costumes sont géniaux. C'est un travail difficile, il faut passer tout en revu pour éviter les anachronismes (et non, on ne s'en fout pas) mais faire revivre une époque est une superbe prouesse.

Le film est assez émouvant, je ne peux le nier, mais il n'est pas arrache-larme et le but n'est pas d'éprouver de la pitié pour PL Travers mais d'expliquer ce qui l'a rendu ainsi. 

En résumé : Dans l'ombre de Mary est un film que je vous conseille si vous aimez les Disney et/ou les films vintage. Le duo Tom Hanks/Emma Thompson est très intéressant et je vous invite à aller le découvrir.

Note : 4.5/5 

   

samedi 5 avril 2014

Bilan Films Mars

Si vous jetez un oeil à ma chronologie (juste ici) vous remarquerez que je vois beaucoup de films mais que je n'en chronique qu'une toute petite partie.

Si ce freinage dans les chroniques est causé par la paresse plusieurs facteurs, je tenais quand même à vous partager mon avis et je le fais donc par le biais de bilans mensuels (catégorie Bilan dans les libellés à droite de l'écran).
Cliquez sur les images pour voir la fiche Allociné 

Belle comme la femme d'un autre


http://fr.web.img1.acsta.net/pictures/13/12/24/15/14/316995.jpgBelle comme la femme d'un autre n'est pas un film qui a laissé un souvenir impérissable, ni pour son contenu, ni pour le moment que j'ai passé à le regarder.
L'idée de base est intéressante mais j'ai trouvé que malgré la part que tous les personnages ont, seule Clémence est blâmée. Tout le monde lui rejette la faute et elle a l'air d'être d'accord avec ces accusations. Mais qu'elle se batte ! On a l'impression que les femmes sont les seules fautives. OK les hommes sont infidèles mais c'est de la faute des femmes ! Et vive le féminisme.
L'histoire se déroule à La Réunion (c'est là où j'habite) mais vous ne verrez rien de bien intéressant, tout se passe dans l'enceinte d'un hôtel avec quelques passages sur la plage. On nous fait pas mal passer pour l'Afrique avec la chasse (qui n'est pas une activité très fréquente ici) et les crocodiles que l'on trouve dans un parc animalier et qui sont importés.
En résumé : Honnêtement, vous trouverez mieux dans n'importe quelle catégorie où l'on peut ranger ce film. Ce n'est pas de la torture non plus mais ce n'est ni la meilleure comédie ni le meilleur film français que l'on puisse trouver.
Note : 2/5




Tempêtes de Boulettes Géantes 2 : L'île des Miam-Nimaux

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=195899.html

J'ai vu le premier film quelques jours avant d'aller voir le 2 mais vous n'avez pas forcément besoin de voir le premier pour suivre ce qu'il se passe dans le deuxième (de toute façon, à l'heure où j'écris, le film doit être hors des salles et autant prendre les deux DVD lorsque le second sortira). 
Cependant, l'action se situe quelques minutes après la fin du 1. Même si toute l'histoire est rappelée, certains clins d’œils (la télé mouvante et les oiseaux-rats) se retrouvent tout au long du film comme pour le premier film.
Contrairement à une suite dans un film d'animation en général, celle-ci est vraiment un prolongement du 1, on ne part pas dans quelque chose de totalement différent.    
J'ai beaucoup aimé les deux films et je ne saurais dire lequel m'a le plus plu. Peut-être me 2 car les Miam-Nimaux étaient une super idée, en Anglais, les jeux de mots doivent être très drôle et que le tout était un peu plus attendrissant que le premier, je pense aux chamallows en particulier.
Ce qui m'a un peu gêné dans ce film, un peu comme dans le premier. C'est le personnage de Flint. Il est trop naïf et influençable. Normalement ce qui s'est passé dans le premier film aurait dû le faire évoluer mais il est aveuglé par une veste orange et de belles paroles. Heureusement, il y a Sam, son père et les autres qui le ramènent à la réalité.
Par contre, j'ai trouvé que les graphismes du film et certains points ressemblaient beaucoup à Bienvenue chez les Robinson (Tempêtes de Boulettes est une création Sony et Bienvenue chez les Robinson une création de Disney). Mais je n'appellerais pas ça du plagiat.
En résumé : La série des Tempête de Boulettes Géantes est une série que je recommande à tous les amateurs de films d'animation. On trouve de l'humour mais aussi de la science et des messages par rapport à la famille, les amis et la nature.
Note : 4/5

Mr Peabody et Sherman

 


http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=119412.htmlJe n'avais aucune idée (et quelques appréhensions) sur le contenu de ce film mais les critiques étaient assez positives. Et puis, j'adore les films d'animations donc, je ne perdrais pas mon temps quoiqu'il arrive.
Mr Peabody et Sherman m'a agréablement surpris. Les films Américains (pour enfants en particulier) ne sont pas très fidèles lorsqu'ils racontent l'Histoire mais on ne trouvait pas de clichés habituels sur la France, par exemple (l'accordéon et la baguette pour ne citer qu'eux) et j'ai appris que les épouses de pharaons étaient tuées et vidées à la mort de leurs maris. Et je ne pense pas que tous les enfants savent ceci.
J'ai bien ris en regardant ce film, plus que je ne l'aurais pensé d'ailleurs. Même si je ne me suis pas énormément attaché aux personnages, Mr Peabody, Sherman et Penny étaient très amusants.
Par contre, certains aspects de Mr Peabody m'ont un peu dérangé. OK il sait tout faire mais essayez de plaire à tout prix et toujours tendre l'autre joue ça m'a un peu énervé (comment ça la gentillesse n'est pas mon domaine de prédilection ?)
La fin est le meilleur moment selon moi, je ne vous la raconte pas mais cet énorme mix était une très bonne idée.
Je ne sais pas pourquoi, mais les hexagones sont très prisés dans les films d'animations. Qu'est-ce que cette forme a de spécial ?
Je ne sais pas si c'était un des buts, mais ce concept du chien qui élève un petit garçon avec tous les opposants rappelle la façon dont les familles monoparentales ou homoparentales sont vues, non ? ça permet d'avoir une plus grande tolérance (voire empathie) des gens autour. Ce n'est pas parce qu'une famille ne respecte pas un modèle préétabli qu'elle est mauvaise.
En résumé : Je vous conseille vivement Mr Peabody et Sherman, ce n'est pas une pâle copie de Snoopy (je dis ça parce que je l'ai pensé un instant) et pourriez être étonné. Petits comme grands.
Note : 4.25/5

Jack et la mécanique du cœur 

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=134061.html


Une sorte de Tim Burton à la française, pourquoi pas ?
Jack et la mécanique du coeur est un beau film autant dans l'histoire que dans les graphiques.
Jack est un enfant particulier, son cœur est une horloge à coucou qui menace de se casser et entraîner la mort du jeune garçon à chaque moment. Il doit alors être attentif et respecter 3 règles : Toujours remonter l'horloge, ne jamais se mettre en colère et ne jamais tomber amoureux.
L'ambiance du film est très "creepy" très glauque. Commencer l'histoire en Ecosse ne fait qu'accentuer côté auquel on adhère ou non.
Si vous ne l'aviez pas deviné plus tôt, ce film est une histoire d'amour. Une histoire d'amour interdite et dangereuse entre une chanteuse de rue et un garçon au cœur d'horloge.
Ce qui m'a le plus plu c'est les idées et l'imaginaire. Entre les personnages, les graphismes, les objets et les paysages, c'était très agréable à regarder. 
Ce film est une sorte de comédie musicale où j'ai facilement reconnu Olivia Ruiz et Grand Corps Malade. J'ai trouvé l'utilisation des chansons moins gênante que dans d'autres films mais ça peut vous agacer si vous n'aimez pas vraiment les gens qui chantent. 
J'ai beau avoir bien aimé ce film, deux semaines après, je ne m'en souviens plus énormément. Ni le nom des personnages, ni l'air des chansons. Ce n'est pas un film qui vous marquera à jamais.
En résumé : Jack et la mécanique du cœur est un bon film qui peut paraître long mais dont l'ambiance est très bonne. L'esthétique est également très bonne et le rendu final n'est pas des plus mauvais. Je vous le recommande.
Note : 3.5/5



mercredi 19 mars 2014

Livre numéro 100 : L'élégance du hérisson + Avis sur le film

 Auteure : Muriel Barbery
Edité chez : Gallimard
Résumé : 
 
" Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois.
Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.

Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches.
Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. "


Avis :


L'élégance du hérisson est un roman que l'on aime ou que l'on déteste. Pour ma part je l'ai bien aimé.

Notre avis sur ce roman se base uniquement sur la façon dont on le perçoit. Certains le trouveront génial et d'une grande sagesse tandis que d'autres n'y verront qu'un étalage de culture et de la prétention de l'auteure. Il faut s'attendre à trouver un vocabulaire soutenu et une érudition qui n'est pas du goût de tout le monde.

Les deux personnages principaux que l'on rencontre sont bien singuliers et c'est par cette singularité que toute l'atmosphère du livre va se jouer.

J'ai beaucoup aimé ces deux personnages. J'ai préféré Paloma à laquelle je m'identifiais le mieux. Chacune a une vision du monde particulière et enrichissante pour le lecteur. L'une est concierge, l'autre collégienne mais toute deux dont très intelligentes et un peu pessimiste sur la race humaine. En tant que pessimiste notoire, je ne pouvais qu'être d'accord avec leurs commentaires sur la société. 

Avec Renée et Paloma s'ajoutent deux autres merveilleux personnages : Kakuro Ozu et Manuela. Tous les deux ont un cœur énorme et relèvent Renée d'une façon si altruiste. Comparé à tous les "hypocrites" de l'immeuble comme les décrit la concierge, c'est beau de voir des personnes si dévouées et désintéressées par-dessus tout. 

Les passages où Renée narre utilisent plus de vocabulaire précis (= qui vont vous faire aller chercher la définition) que Paloma et ces emplois fréquents en ont agacé plus d'un mais ils m'ont paru utiles. Si l'auteure qui, via Renée et Paloma montre son grand savoir et enrichit nos esprit de vocabulaire, pourquoi être agacé ?  (Mais c'est vrai, caser superfétatoire ou wabi dans une conversation courante n'est pas chose aisée)

Bon, je reconnais que je suis très vite passé sur certains passages mais je suis sûr qu'en s'y attardant un peu plus, ils doivent être superbes. Je pense que si j'avais pris mon temps pour découvrir ce roman, j'en serais ressorti beaucoup plus marqué que maintenant. Mais ainsi va le monde, trop rapide pour s'attarder sur les éléments, si intéressants soient-ils vous ne trouvez pas ?

En ce qui concerne l'histoire, le statu-quo est assez long. On découvre pendant une centaine de pages Renée et Paloma vivant leur vie chacune de son côté sans s'être jamais adressé la parole. Puis, Kakuro Ozu, un Japonais (sans blague ?) arrive et cette routine va se retrouver chamboulé, surtout pour Renée.

La relation entre Renée et Kakuro était très belle. La réunion de ces deux êtres que tout oppose et qui va changer Renée à tout les points de vue vaut le détour. Par l'intermédiaire de Kakuro et Paloma, le lecteur découvre la culture japonaise comme il a eu peu l'occasion de la découvrir. On sent cette timidité et cette maîtrise de soi en Kakuro et ces valeurs ressortent lors de ses rendez-vous avez Renée. Quand on sait toutes les étapes qu'a traversé la concierge, cet homme est tout à fait ce qu'il lui fallait, ce qu'elle a mérité après tant de labeur.
Ce que j'ai apprécié dans cette relation, contrairement à d'autres romans, c'est que Renée ne change pas du tout au tout en à peine une semaine. Elle reste distante et peu sûre d'elle comme elle le fut avant et ne va pas tout changer spontanément parce qu'elle est amoureuse. 

La fin... Comment vous dire ? La fin est ignoble, horripilante. Comme dans la vraie vie, quand tu as l'impression que le pire est passé et que le meilleur reste à venir VLAN l'Univers arrive en rabat-joie et ça donne ce que ça a donné.

En résumé : L'élégance du hérisson est un roman très enrichissant et qui grâce à la plume de l'auteure, se dévore rapidement. Le tout porté par des personnages attachants. Mais comme énoncé au début de l'article, on adhère ou pas. J'espère que vous y adhérerez.

Note : 3.5/5


Ce n'est pas fini, il reste un avis sur l'adaptation...

Réalisatrice : Mona Achache

Productrice : Anne-Dominique Toussaint

Scénaristes : Mona Achache, Muriel Barbery

Acteurs principaux : Josiane Balasko, Garance Le Guillermic, Togo Igawa

Sorti en 2009









J'ai préféré le film au livre mais c'est peut-être parce que je l'ai vu avant de le lire mais d'autres choses entrent en jeu.

L'histoire et les personnages sont fidèles au roman mais il y a eu quelques changements qui pour moi, ont été du meilleur effet.

Les acteurs jouent tous très bien et mention spéciale à  la jeune Garance Le Guillermic qui s'est merveilleusement approprié le personnage de Paloma.

Le personnage de Paloma est plus développée dans le film, j'ai l'impression. Dans le livre, ses interventions se font sous forme de "pensée profonde" ou "journal du mouvement du monde" c'est-à-dire des confessions écrites tandis que dans le film, elle se promène avec une énorme caméra donnée par son père. 

Par contre, Renée est moins développée, son passé tout du moins. Elle n'avoue qu'assez tard être veuve et je me suis plus attachée à elle dans le livre mais puisqu'elle est farouche, c'est compréhensible.

Ce qui diffère du roman et que j'ai adoré, c'est la créativité de Paloma. On la voit qui fait des dessins dans sa chambre si on n'en fait nullement mention dans le roman mais c'est tellement inventif et ça donne une belle esthétique du film.

En résumé : Honnêtement, je vous recommanderais plus le film que le livre car le rendu est le même, le film est plus court et qu'il présente des choses que j'ai préféré au roman mais je ne dis pas que le livre est inutile sauf que si vous hésitez à vous lancer, je recommande le film.

Note : 4/5

mercredi 12 mars 2014

Livre numéro 94 : It's kind of a funny story. Ned Vizzini. (VO)

Auteur : Ned Vizzini
Edité chez : Disney Hyperion (VO)
Pas de traduction en français
Résumé : Comme beaucoup d'ambitieux adolescents New-Yorkais, Craig Gilner voit son entrée au Lycée Pre-Professionnel exécutif de Manhattan (Manhattan's Executive Pre-Professional High School) comme le ticket pour son futur. Déterminé à réussir sa vie, c'est-à-dire intégrer la bonne université et avoir un bon travail, Craig étudie nuit et jour pour son examen d'entrée et il réussi. C'est à ce moment que les choses commencent à dégénérer.
Dans sa nouvelle école, Craig réalise qu'il n'est pas brillant comparé aux autres élèves, il est juste dans la moyenne et peut-être même en dessous. Il voit bientôt son futur parfait partir en fumée. Le stress devient insupportable et Craig arrête de manger et de dormir jusqu'à la nuit où il est proche de se suicider.
Ces envies suicidaires vont l'emmener dans un hôpital psychiatrique où ses nouveaux camarades sont un transsexuel nymphomane, une fille qui s'est scarifiée le visage aux ciseaux et le président auto-proclamé Armelio. C'est ici, à l'écart des pressions énormes dues à l'école et ses mais qu'il est capable de se confronter aux raisons de son anxiété.

Ned Vizzini qui a lui-même été interné dans un hôpital psychiatrique nous livre ici une histoire remarquablement émouvante sur les chemins inattendus qui mènent vers le bonheur. Pour un roman sur la dépression, c'est vraiment une drôle d'histoire.
(Traduction personnelle, merci de créditer si utilisation)


Avis :



Au moment où j'écris cette chronique, j'ai terminé le livre depuis plus de dix jours (procrastination quand tu nous tiens...) et je n'ai aucune excuse donc ne tardons plus une seconde de plus.

It's Kind of a funny story (C'est comme une drôle d'histoire en VF) est un roman qui traite d'un sujet peu abordé dans le YA : la dépression. Chez les adolescents qui plus est. Quand on sait que le suicide est la première cause de mortalité chez les adolescents, il est étonnant qu'on n'ait pas plus abordé le thème que cela.

Cependant, écrire sur la dépression chez les adolescents est pour moi quelque chose de difficile car les raisons qui poussent un adolescent à vouloir se suicider ne sont pas les mêmes qu'un adulte et ces raisons peuvent paraître irrationnelles.


L'introduction, bien qu'ayant une bonne construction (vie antérieure-entrée dans le lycée-problèmes liés au lycée) m'a paru trop longue. Bon, je ne me souviens plus ce qui m'a dérangé mais je me souviens que l'auteur expliquait un peu trop pourquoi Craig se sentait mal.

Ce que je retiendrai le plus de cette histoire ce sont les personnages.
Craig est merveilleux, il est intelligent mais vulnérable à la fois et on voit qu'il a beaucoup de choses à donner. Il fait des erreurs et s'attache aux mauvaises personnes et je reconnais que je suis un peu comme lui donc je me suis beaucoup attaché.
Noelle est fantastique elle aussi, la relation qu'elle entretient avec Craig vaut celle de Hazel et Augustus dans Nos étoiles contraires. Leur première rencontre et leurs rendez-vous étaient de supers passages. 

Je n'aime pas vraiment les psychologues mais le Dr Minerva est quelqu'un d'attentionné, à l'écoute et très avisée. Il ne devrait y avoir que des psychologues comme elle( je ne suis pas expert en psychologues donc je ne sais pas s'ils sont tous comme elle mais ça m'étonnerait).

Je serai incapable de nommer tous les internés mais c'est là qu'on voit que l'auteur connaît bien le sujet car ces personnages sont diverses et complexes comme le seraient de vraies personnes dans la même situation. Ce ne sont pas des fous qui rentrent dans des murs à longueur de journée. 
Ils paraissent normaux à l'extérieur et n'agissent pas tout le temps comme des aliénés mais il y a juste des moments où ils pètent les plombs, peu importe le moment. 
Ned Vizzini fait bien comprendre qu'avant d'être des internés, ce sont avant tout des humains et il nous apprend la tolérance à défaut de compassion. 
Et c'est une des raisons pour lesquelles j'aime lire et regarder des films : comprendre le monde qui m'entoure et la manière dont les choses sont faites. Comprendre les personnes même si je ne les apprécie pas, comprendre ce qu'elles ressentent et comment elles fonctionnent. Bien sûr je ne regarde pas que des films ou ne lit que des livres qui m'ouvrent l'esprit mais les mets (ou du moins j'essaie) plus en avant que les autres.

Après toute une histoire aussi rude, la fin m'a paru un peu trop Happy Ending (en même temps, une fin Happy Beginning ce serait dur, mais pas irréalisable). Spoiler alert que tout le monde devine: il va mieux mais (surlignez si savoir ce qu'il se passe ne vous incommode nullement) prévoir Aaron et surtout Nia dans son futur alors qu'ils font parti de la cause de sa dépression est un peu masochiste, non ?

En résumé : It's Kind of a Funny Story est un très bon roman qui, même si en VO, est assez accessible donc n'hésitez pas. Les personnages sont attachants et le tout remonte le moral. Je vous le conseille vivement.

Note : 4/5

Avis sur le film :


L'adaptation de ce film bien que très satisfaisante, ne brille pas par sa fidélité par rapport au roman. 
Cela ne m'a pas dérangé plus que ça mais certains afficionados crieraient au scandale.

Dans le film, la place qu'occupe Zach Galifianakis dans le rôle de Bobby est beaucoup plus grande que dans le roman. J'ai trouvé que Craig était beaucoup plus seul et dans ses pensées dans le roman.

Tandis que le livre se déroule dans un ordre chronologique, le film se déroule dans la période où Craig est interné avec des flash-back et ainsi, on s'attache moins à lui, on ne comprend pas forcément tout ce qu'il a traversé.

J'avais quelques appréhensions par rapport à Keir Gilchrist qui interprète Craig mais au final, il est très bien rentré dans le rôle. Emma Roberts qui joue Noelle a été excellente et leur duo est très beau. Même si Nia et Aaron sont moins présents dans l'adaptation, je les ai préféré dans celle-ci (c'est peut-être parce qu'ils sont moins présents), en particulier Nia. 
Par contre, la petite sœur de Craig a presque disparu, l'actrice a dit deux ou trois phrases pendant tout le film alors que dans le livre, elle est adorable et plein de sagesse. C'était dommage.

Au final, quelque soient les performances des acteurs ou la fidélité au roman, le film a le même esprit que le livre et c'est le plus important, non ? 

En résumé : Une drôle d'histoire est un bon film qui fait passer un bon moment, les personnages sont assez bien repris mais certains moins attachants que dans le roman. A ce jour, c'est le seul des deux qui soit traduit en français donc, pour certains, choisir entre le livre et le film ne sera pas un choix compliqué.

Note : 3.5/5


J'ai appris en lisant la biographie de l'auteur que ce dernier s'est suicidé en décembre dernier suite à une dépression. Ce roman est justement à propos de la dépression et le fait d'aller mieux. C'est dommage qu'après plusieurs séjours en hôpital ça n'ait pas fonctionné. 

https://twitter.com/PrettySkully/status/442010795715883008/photo/1

 

mardi 25 février 2014

Film numéro 86 : Tel père, tel fils

RESUME :
Drame japonnais réalisé par Hirokazu Koreeda
avec Masaharu Fukuyama, Machiko Ono, Lily Franky

DUREE : 2H00
Ryoata, un architecte obsédé par la réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l'hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu'il a élevé n'est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste...
 


 Avis :


Honnêtement, je n'ai pas vraiment aimé La vie est un long fleuve tranquille (ça y est c'est dit, on peut me fustiger), donc autant dire qu'une adaptation japonaise m'a fait susciter quelques appréhensions.

Pour les personnes dans mon cas (dites-moi qu'il y en a d'autres) et les autres d'ailleurs, sachez que Tel père tel fils ne reprend QUE le concept des enfants échangés à la naissance. L'un est une comédie, l'autre est un drame donc, ce n'est pas du tout la même chose.

Comment vous réagiriez si vous appreniez que vous n'êtes pas l'enfant de vos parents ou que votre enfant n'est pas le votre ? Voici la question à laquelle le film tente de répondre d'une manière belle et  émouvante sans être arrache-larme.

Les personnages de Tel père tel fils sont complexes et profonds. Que ce soit les pères (je ne vous donnerais pas les noms puisque j'en serais incapable), les mères et les enfants. Chacun a un état d'esprit différent et représente une idée. Ils ont tous des avis différents sur la famille, l'argent, le bonheur et la vie finalement. Cette confrontation des mondes est très enrichissante.

Plus que représentatifs de modes de vie, ces personnages sont humains. Chacun a ses qualités, ses défauts, ses moments forts, ses moments faibles. Portés des acteurs jouant magnifiquement bien;c'est d'autant plus remarquable pour les enfants, dont Keita; on comprend (ou du moins j'ai compris) que les personnages ne sont pas là pour se faire aimer par les spectateurs mais pour leur transmettre les émotions que cette situation si insolite peut provoquer. Chacun a sa façon.   

La culture japonaise y est très bien démontrée. Je ne suis pas étranger au sujet et franchement, Tel père tel fils fait découvrir aux étrangers une vision du Japon très réaliste. Que ce soit le paysage, les décors et l'était d'esprit des personnages, c'est une très bonne introduction de ce pays selon moi.
La scène d'ouverture dans l'école privée représente assez bien la partie urbaine du Japon, on les pousse à l'excellence dès leur plus jeune âge, Keita a à peine 6 ans et il prend des cours du soir pour entrer dans cette école privée, poussé par ses parents. Bienvenue en Asie où l'assiduité est reine.

Comme ce film raconte des tranches de vie chez des personnages qui pourraient être vous et moi, le temps peut paraître assez long. Même si j'ai aimé ce film, je ne peux nier le fait d'avoir senti les deux heures passer. Ce n'est pas un reproche en soi, je pense que c'était la meilleure façon d'aborder le sujet mais je vous préviens juste, si vous chercher un film sans prise de tête, passez votre chemin.


D'un point de vue purement technique, je mettrai un bémol sur la sur-utilisation des fondus au noir.  Ce n'est pas dramatique mais ça me donnait une impression de fin alors que ce n'était qu'une simple transition entre deux scènes (je suis désolé de l'utilisation d'un vocabulaire technique et sachez que si vous ne comprenez pas ce paragraphe, cette partie du film ne changera nullement l'avis que vous pourrez porter sur ce film). 

En résumé : Tel père tel fils est un excellent film dramatique avec une très belle mise en scène et de merveilleux acteurs qui racontent tous ensemble un moment dur dans une vie mais qui se trouve en raconter d'autres, et des moments durs, c'est un composant non-négligeable de la vie.


Note : 4.5/5